Dans l’esprit du Salon des Artistes Indépendants, Bordeaux devient la première ville de province à accueillir un groupe dédié à la diversité artistique. Les peintres explorent des styles variés, influencés par les mouvements impressionnistes, nabis et cubistes. L’objectif est de diffuser la peinture contemporaine et de favoriser l’émulation artistique locale.
Durant l’entre-deux-guerres, des débats enrichissent le groupe, opposant expression personnelle et recherche formelle. Malgré des tensions autour de l’art abstrait et surréaliste, des figures comme Pierre Molinier marquent cette période. Pendant la guerre, les Indépendants s’allient avec d’autres groupes pour survivre, tout en affirmant leur indépendance créative face aux restrictions de l’époque.
L’après-guerre dynamise le groupe avec un afflux de membres et l’émergence de courants distincts : abstraction pure (J. Maurice Gay, Mazeaud), figuration moderne, et combinaisons stylistiques. Les expositions au musée des Beaux-Arts gagnent en visibilité. Des figures comme André Lhote influencent ce dialogue entre modernité et tradition, marquant un tournant artistique majeur.
Des divisions naissent autour des avant-gardes comme l’abstraction lyrique et géométrique. Des artistes comme Jacques Belaubre tentent de rassembler le groupe, mais de nouveaux collectifs émergent, tels que “Septemvir”. L’art conceptuel gagne en influence, mais les Indépendants persistent, soutenus par des figures locales comme Jacques Chaban-Delmas.
Le groupe abandonne les concours traditionnels pour des "Rencontres" centrées sur l’échange direct avec le public. Cette période explore de nouveaux formats, mêlant scénographies audacieuses et événements multidisciplinaires. L’Espace Saint-Rémi devient un lieu central pour leurs expositions. Une diversité accrue marque cette transition.
Le groupe diversifie ses lieux d’exposition (musée de Sonneville, quais de Bordeaux) et intègre des formes contemporaines : performances sonores, installations, et collaborations avec des artistes électroniques tels que Benjamin Begey-Billgraben. Ces évolutions ancrent les Indépendants dans un dialogue constant avec l’art moderne.